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vivre seul à paris

Pourquoi vivre seul à Paris vous rend plus fort ?

Soirées de fin de semaine dans des bars bondés, expos et cinés, taf en open space… Une chose semble manquer à Paris : la solitude. Comme si être seul.e était anormal. Pourtant, nombreux sont ceux à chercher cette tranquillité, voire à la chérir. Et ils nous expliquent pourquoi.

Ultramoderne solitude

« Pourquoi ces rivières / Soudain sur les joues qui coulent / Dans la fourmilière / C’est l’Ultra Moderne Solitude » chante Alain Souchon, narrant dans son morceau éponyme la tristesse qui émane des âmes du « boulevard Haussmann ». Dans les grandes villes, la solitude est une réalité : le flux abondant des anonymes, les regards rivés sur les smartphones dans le métro et le repli de chacun chez soi donne l’impression que l’on pourrait disparaître sans inquiéter grand monde. Fait paradoxal que ce Paris qui ne dort jamais, constamment éveillé, mais où, finalement, l’on accorde peu d’attention à l’autre et à son bien-être. A l’instar de l’isolement vécu par certains à la campagne, la solitude urbaine n’a rien d’un mythe.

Pourtant, tous n’envisagent pas cette situation d’une façon si mélancolique. Prenez Tiffany par exemple. A 29 ans, elle semble s’être pleinement intégrée au train de vie parisien, entre sa bonne connaissance du onzième arrondissement, son expérience passée de collocation et son travail dans le relationnel, à gérer influenceurs et événements divers. Aujourd’hui, elle vit en solo dans son studio du vingtième arrondissement, en face d’un jardin naturel. Et se sent plutôt épanouie. Entre deux séances de yoga, la solitude est sa liberté. Introvertie malgré son job « super-social », elle éprouve le besoin « de s’aérer l’esprit, être loin de tout : du bruit, de la musique, des klaxons de la ville ». La solitude à Paris n’est pas une fatalité. Elle se savoure en réaction à une effervescence globale qui, si elle galvanise, ne manque pas d’épuiser – psychologiquement et physiquement. En prenant ses distances, Tiffany se réapproprie « un espace », traditionnellement encombré par les passants « tous pressés, impatients, à courir tout le temps, à bousculer tout le monde ». Au sein d’une ville où la proximité physique s’avère volontiers étouffante, s’éloigner du brouhaha fait l’effet d’un grand bol d’air frais.

« Une solitude choisie »

« La solitude est un choix » explique-t-elle encore. Ce principe de « solitude choisie » suggère l’intensité de la vie parisienne. Alors que le rythme métro-boulot-dodo nous incite à constamment consommer (des boissons, des déjeuners, des sorties), la solitude s’apparente à une transgression sociale mais aussi à un mécanisme de protection. « L’on se créé un cocon, une bulle, chez soi mais aussi dehors : il suffit de marcher dans la rue pour se rendre compte qu’il y a beaucoup de gens plongés dans leurs pensées, qui se parlent à eux-mêmes – leurs lèvres bougent – en faisant abstraction de  ce qu’il se passe autour d’eux » narre Diana, trentenaire libre comme l’air. La solitude serait donc une façon d’assumer ce que chacun ressent sans jamais l’avouer. En l’acceptant comme une facette de sa personnalité, Diana snobe les qu’en-dira-t-on : elle se fiche qu’on l’a dise « sauvage » et qu’on la juge.

Puisque la sociabilité est perçue comme une valeur sûre de la « vie d’adulte », la solitude serait un aveu d’échec. Or, l’on peut au contraire y voir une forme de sagesse, qui s’acquiert avec l’âge. « Plus jeune, je me trouvais anormale, à refuser de sortir et faire la fête. Mais aujourd’hui, je me dis qu’il n’y a rien de mal à ça : c’est très intéressant de se retrouver seule face à soi même » détaille Tiffany. L’atout de cette solitude est qu’elle nous appartient. Recul nécessaire face à la réalité des choses, elle s’apprivoise et permet d’apprendre à mieux se connaître. C’est là l’opinion de Diana, qui ne se refuse jamais une soirée « au calme », en pyj’, une tasse de thé dans les mains et quelques bouquins à proximité. Cette solitude de parisienne, elle « l’accueille super bien ». Mieux : elle « l’attend ». Ces moments méditatifs sont à ses yeux une introspection précieuse : « un luxe ». Une humeur qui, contrairement à ses autres activités, ne s’anticipe pas toujours, ce qui lui confère tout son intérêt.

La solitude-attitude

Cette « solitude attitude », Elodie la traite comme son jardin : elle la cultive. Cette freelance de vingt-trois ans l’envisage comme un outil. Une façon « de [se] débarrasser des pressions sociales, de vivre en accord avec [ses] principes et [son] confort ». Peu à peu, Elodie a découvert que, sans pour autant s’isoler, « sortir pour sortir » n’était pas une finalité. Car il y a une vie après « la norme de l’afterwork du vendredi soir » ou les pintes trop chères du samedi, la solitude est une alternative, permettant de s’émanciper des carcans de la comédie sociale, « de cette sensation de jouer un rôle »,  mais également une forme d’indépendance. « Une force », même, affirme notre interlocutrice. Puisque la vie en ville alourdit sa charge mentale, trouver un équilibre lui offre la possibilité de reprendre en mains son existence. Girl power.

Bien sûr, sous sa surface zen, cette solitude n’éclot pas de rien. L’anxiété sociale n’est jamais loin. Et au creux de cette angoisse « le peur de l’abandon, du rejet, de la dépendance » narre Elodie. C’est justement en ayant conscience de ces émotions négatives que notre interlocutrice se plaît à chercher « une sérénité intérieure, constante et immuable » que la solitude, recueillement nécessaire, contribuerait à assurer. Avec, au bout de ce cheminement, une conviction, solide : « avoir moins peur de la solitude, c’est avoir moins peur de l’avenir ». 

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