A croire que c’est la Saint-André tous les jours, dans les clubs libertins. Cuir, latex, vinyle, tenues gentiment SM, le libertinage se met au noir et à l’esthétique BDSM : quitte à froisser les sensibilités des vrais adeptes du sexe qui fait mal. Vive le fétichisme libertin !
Qui s’apprête à mettre les pieds pour la première fois dans un établissement libertin, on le sait, doit s’apprêter à subir un choc : remise en cause des grands référents sociaux, bouleversement des us et coutumes traditionnels en matière de drague,… Mais, après tout, on est bien là pour ça. On est bien là pour partager un univers mental où le sexe n’est pas sale, où la femme qui se respecte est une femme qui assume ses désirs, où les codes anciens sont chamboulés.
Ce à quoi on n’est pas toujours bien préparé, c’est l’univers esthétique et symbolique dans lequel baigne de plus en plus de clubs libertins. Le libertinage se met au fétichisme, c’est un fait. Et au fétichisme BDSM, singulièrement. Fini les décors de style rococo, chers aux bordels des Années Folles, l’influence allemande est passée par là.
Passez la frontière pour visiter les établissement d’outre-Rhin, et vous verrez qu’il n’en existe pas beaucoup qui ne proposent à leurs visiteurs quelque instrument de « torture » plus ou moins sérieux, quelque cage ou quelque outil SM. Alors, bien sûr, on n’en pas encore là en France. Mais, à bien y regarder, ils ne sont plus bien nombreux, les clubs à ne pas disposer d’une croix de Saint-André ou d’une pièce décorée à la mode sadomaso.
Etes-vous fétichistes ?
Il n’y a pas si longtemps, une libertine qui assumait une tenue fétichiste, doucement BDSM, prenait le risque d’effrayer : « nous étions au restaurant du club, juste avant la soirée. A côté de nous, un couple avec qui nous avons bien sympathisé pendant le repas. Mais, au bout d’un moment, le monsieur, qui reluquait ma robe, s’est ouvert de son inquiétude. Etais-je une maîtresse sadomaso ? » témoigne M.
Aujourd’hui, le problème ne se pose plus. Si les croix de Saint-André et autres instruments de jeux SM restent, la plupart du temps, des objets de décoration des clubs échangistes, fétichistes et libertins se mêlent de plus en plus. D’abord, parce que les clubs ont ouvert leur porte à une nouvelle clientèle, venue là davantage pour assumer des goûts vestimentaires particuliers que pour aborder une nouvelle sexualité.
Ensuite, parce que l’esthétique BDSM est, depuis bien longtemps, une référence essentielle pour tous les partisans d’un certaine radicalité du sexe libre. Rien d’étonnant donc à la voir fleurir dans les lieux de rencontres libertins.
De plus en plus de clubs échangistes proposent, ne serait-ce qu’une fois par mois, des soirées fétichistes et SM, où se croisent libertins « classiques », fétiches et amateurs de SM. En bonne entente, dans la majorité des cas : « nous sommes un couple sadomasochiste » témoignent R&T, « et ça ne nous gêne pas de voir quelques couples libertins un peu curieux dans les soirées BDSM. A partir du moment où ils ne jugent pas ».
Enfin pour finir je vous conseille de visiter le site de référence pour faire une rencontre fétiche !
Fétichisme et libertinage : et si on jouait au BDSM ?
Un club « hype » se doit de proposer aujourd’hui des démonstrations de shibari comme des accessoires plus ou moins ouvertement SM. Car il faut bien le dire, des couples en quête de nouvelles sensations érotiques trouvent souvent dans un sadomasochisme ludique une ouverture vers d’autres univers coquins.
Gentiment. Sans se prendre au sérieux. On a déjà ici saluer l’effort des hommes libertins allemands pour se mettre au diapason de ces dames et d’assumer des accoutrements un peu plus provoc’. En la matière, en dehors de la mode gay et/ou SM, guère de salut.
Et c’est même sans doute là la force du libertinage : être capable d’aller puiser ça et là dans des codes érotiques aussi divers que variés. On est là pour s’amuser après tout !